50 chaises de designers célèbres
Le mobilier, au-delà de sa fonction utilitaire, a toujours été un terrain d’expérimentation artistique et technique. Parmi les objets du quotidien, la chaise occupe une place particulière : elle conjugue ergonomie, confort, esthétique et innovation. Depuis le début du XXᵉ siècle, des designers visionnaires ont transformé ce simple siège en icône culturelle, mêlant matériaux, formes et technologies pour créer des pièces à la fois fonctionnelles et sculpturales. Cet article propose un panorama de 50 chaises emblématiques, classées par mouvements et styles, allant du Bauhaus au design contemporain, en passant par le Mid-Century Modern, le postmodernisme, et les créations hybrides. Chaque chaise est présentée avec son contexte historique, son designer, ses caractéristiques et ce qui la rend unique. En explorant ces pièces, on découvre non seulement l’évolution du design, mais aussi la manière dont chaque génération a réinterprété la chaise pour répondre aux besoins de son époque, tout en laissant une empreinte artistique durable. Cet inventaire met en lumière l’équilibre subtil entre fonctionnalité et expression créative, et montre comment un objet aussi banal peut devenir un chef-d’œuvre intemporel.
Modernisme / Bauhaus / International Style
Le modernisme et le mouvement Bauhaus ont bouleversé l’histoire du mobilier au début du XXᵉ siècle. Ces designers adoptent une approche rationnelle : formes simples, élimination des ornements superflus, production industrielle et exploration de nouveaux matériaux comme l’acier tubulaire. La chaise devient alors un objet fonctionnel, pensé pour être reproduit en série, mais aussi une expression claire des idéaux d’une époque qui valorise la technique, la structure et la logique constructive. Les pièces qui suivent incarnent toutes, à leur manière, la naissance du design moderne.
Wassily – Marcel Breuer (1925)
La Wassily est l’un des premiers meubles à utiliser l’acier tubulaire plié, une technologie empruntée aux guidons de bicyclettes. Breuer cherchait à créer une chaise légère, résistante et facile à produire. Ses sangles de cuir tendues sur une structure métallique nue symbolisent parfaitement l’esthétique Bauhaus : réduction à l’essentiel, beauté de la fonction, modernité assumée.
Cesca – Marcel Breuer (1928)
La Cesca combine la structure tubulaire cantilevered — qui donne l’impression que l’assise flotte — avec un cannage artisanal traditionnel. Ce contraste entre industrie et artisanat fait sa singularité. Elle est devenue l’une des chaises les plus emblématiques du XXᵉ siècle, souvent imitée, rarement égalée.
MR – Mies van der Rohe (1927)
La chaise MR explore les principes du porte-à-faux, supprimant les pieds arrière pour créer une assise en suspension. Le cuir tendu sur la structure incurvée donne à l’ensemble une souplesse inattendue. Mies y exprime son mantra « less is more », en laissant la forme naître naturellement de la fonction et des matériaux.
Barcelona – Mies van der Rohe & Lilly Reich (1929)
Créée pour le pavillon allemand de l’Exposition de Barcelone, cette chaise était destinée aux souverains espagnols. Son piètement en acier poli croisé et ses coussins matelassés en cuir évoquent un luxe moderniste, majestueux mais épuré. Œuvre commune à Mies et Lilly Reich, elle incarne la rencontre entre rigueur architecturale et élégance textile.
Brno – Mies van der Rohe (1930)
La Brno est l’une des plus pures explorations du design en porte-à-faux. Sa structure minimaliste en acier plat ou tubulaire, combinée à une assise en cuir, montre à quel point Mies maîtrisait l’équilibre entre confort, simplicité et raffinement technique. C’est une pièce discrète mais extraordinairement sophistiquée.
LC2 – Le Corbusier / Charlotte Perriand / Pierre Jeanneret (1928)
Surnommé « le fauteuil grand confort », le LC2 inverse les conventions : la structure métallique est volontairement exposée pour exprimer l’ossature, tandis que les coussins indépendants assurent flexibilité et moelleux. Il symbolise l’idée que le mobilier peut être conçu comme une architecture miniature : rationnel, modulable, parfaitement fonctionnel.
LC4 – Le Corbusier / Charlotte Perriand / Pierre Jeanneret (1928)
La LC4 est une chaise longue conçue pour le « repos physiologique ». Sa structure courbe épouse parfaitement la ligne du corps humain, tandis que la base fixe permet à l’assise de basculer librement. Le Corbusier la décrivait comme une « machine à se reposer », synthèse brillante entre ergonomie, élégance et rigueur.
Red & Blue – Gerrit Rietveld (1918)
Pièce fondamentale du mouvement De Stijl, la Red & Blue découpe l’espace en plans géométriques de couleurs primaires. Elle dissèque la chaise en éléments abstraits mais structurés, comme un tableau de Mondrian traduisant ses formes dans le volume. Plus manifeste artistique que siège confortable, elle est un manifeste du design comme langage visuel.
Zig-Zag – Gerrit Rietveld (1934)
La Zig-Zag semble défier la gravité : un simple Z en bois qui tient debout par prouesse d’assemblage. Rietveld voulait éliminer tous les éléments superflus — pas de pieds traditionnels, pas de dossier séparé. Chaque plan s’emboîte avec une précision remarquable, créant une sculpture fonctionnelle d’une radicalité toujours moderne.
Hill House – Charles Rennie Mackintosh (1902)
Plus ancienne que le Bauhaus mais profondément visionnaire, la Hill House se distingue par son dossier très haut, presque architectural. Elle combine influences japonaises, lignes rectilignes et motifs stylisés de l’Art nouveau. Elle n’est pas seulement une chaise, mais une structure symbolique qui définit l’espace où elle se trouve.
Antelope – Ernest Race (1951)
Conçue pour le Festival of Britain, l’Antelope reflète l’optimisme d’après-guerre : légère, fine, presque joyeuse. Sa structure métallique courbe et ses formes perforées en font un objet moderne mais chaleureux. Pensée pour la production en masse malgré la pénurie de matériaux, elle témoigne d’une inventivité particulièrement britannique.
Mid-Century Modern (1950–1965)
Le Mid-Century Modern marque l’âge d’or du design du mobilier. Après la Seconde Guerre mondiale, une nouvelle génération de designers explore les possibilités offertes par les matériaux industriels émergents : plastique moulé, fibres de verre, bois contreplaqué courbé, métal léger. Leur ambition : créer des pièces démocratiques, ergonomiques, adaptées à une vie plus mobile et décontractée. Ce mouvement, dominé par des figures comme les Eames, Saarinen, Jacobsen, Wegner et Nelson, se caractérise par des formes organiques, une approche humaniste de l’ergonomie et une esthétique chaleureuse qui demeure extraordinairement contemporaine. Les chaises qui suivent comptent parmi les plus influentes du XXᵉ siècle.
Eames Lounge Chair – Charles & Ray Eames (1956)
Cette chaise iconique combine du contreplaqué moulé, des placages luxueux et un rembourrage en cuir qui semble flotter dans sa coque. Les Eames souhaitaient créer « un fauteuil qui a l’air d’un gant de baseball usé ». Résultat : un confort enveloppant associé à une silhouette élégante et profondément moderne.
Eames DSW – Eames (1950)
La DSW (Dining Side Wood) est une chaise à coque en plastique moulé reposant sur un piètement en bois inspiré de l’architecture Eiffel. Empilable, légère et accessible, elle symbolise l’idée d’un design démocratique, pensé pour la production en série et la vie quotidienne.
Eames DSR – Eames (1950)
Version métallique de la DSW, la DSR (Dining Side Rod) utilise un piètement en tiges d’acier entrecroisées. Sa structure filigrane lui confère une élégance aérienne, tout en conservant la célèbre coque ergonomique des Eames, adaptée à une grande variété de postures.
La Chaise – Charles & Ray Eames (1948)
Conçue pour un concours du MoMA, La Chaise adopte une forme organique inspirée d’une sculpture de Gaston Lachaise. Sa coque en fibre de verre semble flotter dans l’espace, offrant une multitude de positions d’assise. C’est une œuvre presque sculpturale, alliant liberté formelle et confort.
Tulip – Eero Saarinen (1956)
La chaise Tulip élimine le “chaos des pieds” en adoptant un piètement unique en forme de tulipe. Saarinen cherchait à créer une table et une chaise comme un ensemble homogène, presque monolithique. La coque arrondie en fibre de verre donne une silhouette futuriste, devenue un symbole du design moderniste.
Diamond – Harry Bertoia (1952)
La chaise Diamond transforme l’acier en une véritable sculpture. Sa structure tressée forme un volume aérien, presque immatériel, qui épouse le corps sans lourdeur. Bertoia y démontre qu’un matériau industriel peut devenir à la fois artistique et confortable.
Side Chair – Harry Bertoia (1952)
Plus compacte que la Diamond, la Side Chair utilise le même langage du fil d’acier soudé. Légère, graphique et facilement déplaçable, elle s’insère dans tous les environnements. Sa finesse structurelle contraste avec une robustesse surprenante.
Diamond Bird – Harry Bertoia (1952)
Version plus large et généreuse, la Bird Chair accentue la dimension sculpturale du travail de Bertoia. Son dossier haut et son assise profonde créent une enveloppe presque cocon, tandis que sa base métallique légère lui donne une impression de flottement.
Ant – Arne Jacobsen (1952)
La Ant Chair (chaise Fourmi) se distingue par sa coque en contreplaqué moulé en forme de sablier. Conçue pour une cantine d’entreprise, elle est empilable, ultra légère et d’une ergonomie remarquable. Elle représente l’union parfaite entre simplicité constructive et élégance danoise.
Série 7 – Arne Jacobsen (1955)
Évolution de la Ant, la Série 7 est devenue la chaise empilable la plus vendue de l’histoire. Sa coque en contreplaqué, d’une finesse exceptionnellement maîtrisée, permet des courbes souples et accueillantes. Elle est à la fois fonctionnelle, raffinée et adaptable à tous les intérieurs.
Egg – Arne Jacobsen (1958)
Conçue pour l’hôtel Radisson SAS de Copenhague, l’Egg offre un cocon enveloppant, pensé pour préserver l’intimité dans un lobby animé. Sa forme sculpturale, pivotante et inclinable, est un chef-d’œuvre d’ingénierie doublé d’un symbole du design scandinave.
Swan – Arne Jacobsen (1958)
Plus fluide et ouverte que l’Egg, la Swan Chair adopte des courbes douces inspirées du mouvement d’un cygne. Sans lignes droites, entièrement rembourrée, elle illustre la recherche de Jacobsen d’un mobilier organique, chaleureux et élégant.
Drop – Arne Jacobsen (1958)
La Drop, petite chaise en forme de goutte, a été conçue pour les chambres du même hôtel Radisson. Compacte, expressive et étonnamment ergonomique, elle est l’une des pièces les plus délicates et poétiques de Jacobsen.
Wishbone (CH24) – Hans Wegner (1949)
Icône du design danois, la Wishbone se reconnaît à son dossier en forme de Y et à son assise en corde de papier tressée à la main. Wegner s’inspire des sièges chinois Ming pour créer une chaise simple, élégante, incroyablement confortable et d’une grande présence sculpturale.
Shell (CH07) – Hans Wegner (1963)
Surnommée la “chaise papillon”, la CH07 repose sur trois pieds et une coque en bois courbé aux ailes très marquées. Révolutionnaire à sa sortie, elle est devenue l’un des symboles du design organique scandinave, alliant légèreté visuelle et confort profond.
Ox – Hans Wegner (1960)
La Ox Chair évoque une silhouette animale puissante, avec un haut dossier marqué par une barre horizontale. Son assise généreuse et ses courbes audacieuses la distinguent des pièces danoise plus minimalistes. C’est un fauteuil charismatique, presque théâtral.
Superleggera – Gio Ponti (1957)
La Superleggera porte bien son nom : avec seulement 1,7 kg, elle est incroyablement légère, mais aussi d’une solidité exemplaire. Ponti simplifie au maximum la structure traditionnelle de la chaise ligurienne pour créer une pièce moderne, élégante et radicale dans sa finesse.
Leggera – Gio Ponti (1952)
Prédécesseur de la Superleggera, la Leggera explore déjà la réduction des matériaux et l’élégance minimaliste. Son dossier triangulaire et sa structure fine témoignent d’une maîtrise artisanale remarquable. C’est une étape clé dans l’évolution de la chaise moderne italienne.
Paulistano – Paulo Mendes da Rocha (1957)
Cette chaise brésilienne se compose d’un simple tube d’acier continu et d’une housse en cuir suspendue. Flexible, ondulante, elle accueille le corps comme un hamac et se distingue par une élégance brute, presque primitive. Elle illustre une modernité tropicale, intuitive et libre.
Coconut Chair – George Nelson (1955)
La Coconut adopte une forme de quart de noix de coco, accueillante et ludique. Sa coque ouverte et son angle généreux offrent une grande liberté de mouvement. Elle incarne l’approche joyeuse et expressive du design américain des années 50.
Marshmallow – George Nelson (1956)
Composée de petits coussins circulaires alignés sur une structure métallique, la Marshmallow est l’une des créations les plus audacieuses du Mid-Century. Colorée, inventive et presque pop, elle transforme le fauteuil en œuvre géométrique pleine de fantaisie.
Postmodernisme / Memphis (années 80)
Le postmodernisme naît en réaction au sérieux et au fonctionnalisme strict du modernisme. Dans les années 80, le collectif Memphis—mené par Ettore Sottsass—explose les codes du design : couleurs vives, motifs graphiques, formes géométriques volontairement exagérées, matériaux considérés comme « pauvres » ou kitsch (stratifié plastique, laminés colorés…). Ici, le meuble n’est plus seulement fonctionnel : il devient manifestement expressif, presque narratif, un objet joyeux et provocateur qui revendique sa subjectivité. Les pièces qui suivent incarnent cette rupture : elles refusent la neutralité, assument leur extravagance et redéfinissent le rôle même du mobilier contemporain.
Carlton – Ettore Sottsass (1981)
Plus qu’un simple meuble, la Carlton est une véritable sculpture totem. Composée d’un empilement de formes géométriques colorées rappelant à la fois une bibliothèque, un paravent et une architecture miniature, elle illustre parfaitement l’esprit Memphis : anti-fonctionnaliste, exubérante et volontairement provocatrice. Les strates obliques, les surfaces laminées et les couleurs éclatantes transforment l’objet en manifeste visuel, un symbole de liberté créative contre la rigueur moderniste. Bien que fonctionnelle, la Carlton est avant tout un objet expressif—un « paysage » intérieur signé Sottsass.
First – Michele De Lucchi (1983)
La chaise First adopte une composition presque abstraite : volumes simples, angles vifs, couleurs contrastées. Elle ressemble à un assemblage de blocs géométriques, presque comme un jeu de construction pour adultes. Michele De Lucchi y explore l’idée que le mobilier peut être ludique, narratif, et ne doit pas nécessairement dissimuler sa construction. La First assume un aspect volontairement artificiel, presque cartoon, et incarne l’esprit ironique et libéré du mouvement Memphis, pour qui le design est avant tout un terrain de jeu esthétique.
Serie Up 5 – Gaetano Pesce (1969)
Bien que datant de 1969, la Serie Up 5 est souvent associée au postmodernisme grâce à sa forme organique, voluptueuse et symbolique. Cette chaise-fauteuil évoque une silhouette féminine, accompagnée d’un pouf sphérique relié par un câble, que Pesce interprète comme une métaphore des contraintes sociales imposées aux femmes. Conçue à l’origine en mousse auto-gonflante emballée sous vide, elle représentait une innovation technique radicale : une fois libérée, la chaise reprenait sa forme ample, sensuelle et enveloppante. Entre pop, sculpture biomorphique et réflexions sociopolitiques, la Serie Up 5 demeure l’une des œuvres les plus emblématiques du design radical italien.
Design Contemporain / Néo-Minimalisme (années 1990–2020)
Le design contemporain et le néo-minimalisme représentent l’évolution logique du modernisme et du Mid-Century : tout en conservant l’accent sur la fonctionnalité et l’ergonomie, les designers des années 1990 à 2020 explorent de nouveaux matériaux, des technologies avancées et des formes paramétriques. Les lignes deviennent plus épurées, les volumes plus sculpturaux et souvent modulaires, tandis que le design technique intègre des contraintes de durabilité et de confort avancé. Ces chaises incarnent la fusion de l’artisanat, de l’ingénierie et de la créativité numérique, tout en conservant une élégance subtile et intemporelle.
Meda – Alberto Meda (1996)
La chaise Meda est l’expression du design industriel allié à un confort ergonomique sophistiqué. Alberto Meda exploite des matériaux techniques tels que l’aluminium et les polymères pour créer une assise flexible et réglable, adaptée au corps humain. L’équilibre entre légèreté structurelle et résistance mécanique en fait une pièce emblématique du design de bureau contemporain, où la technique devient esthétique.
Grand Repos – Antonio Citterio (2011)
Le Grand Repos est un fauteuil pivotant pensé pour le repos et la détente ultime. Sa silhouette fluide et enveloppante, ses mécanismes discrets et son rembourrage généreux illustrent l’attention portée au confort tout en conservant une esthétique épurée. Antonio Citterio y démontre que le luxe contemporain peut être discret, fonctionnel et élégant.
One – Konstantin Grcic (2004)
La One Chair de Konstantin Grcic est un exemple de design minimaliste industriel. Sa structure triangulaire, inspirée des principes géométriques et de la fabrication numérique, crée un volume léger mais robuste. Cette chaise met en avant la rigueur formelle et la simplicité fonctionnelle, tout en affirmant une présence sculpturale dans n’importe quel espace.
Chair_One Concrete – Konstantin Grcic (2004)
Version en béton de la One Chair, elle transforme le matériau industriel en objet design. Malgré la lourdeur apparente, la structure reste visuellement aérienne grâce à sa géométrie triangulaire. Grcic y explore la juxtaposition du minimalisme avec des matériaux bruts, créant un contraste saisissant entre forme et matière.
Vegetal – Ronan & Erwan Bouroullec (2009)
La chaise Vegetal s’inspire des formes organiques et de la nature, avec une structure ajourée rappelant un réseau de branches. Légère et technique, elle joue avec la transparence et la fluidité des formes, tout en conservant une robustesse adaptée à un usage quotidien. C’est un exemple parfait de l’architecture organique appliquée au mobilier contemporain.
Belleville – Bouroullec (2015)
La chaise Belleville adopte une esthétique épurée, rappelant les cafés parisiens, mais avec une légèreté et une flexibilité contemporaines. Elle se distingue par son équilibre entre élégance visuelle et fonctionnalité, conçue pour s’intégrer à des espaces modernes tout en offrant confort et adaptabilité.
Slow Chair – Bouroullec (2007)
La Slow Chair combine structure légère et filet tendu pour une assise confortable et modulable. Son design minimaliste et ouvert offre une impression de flottement, et illustre l’attention des Bouroullec aux matériaux et à la perception spatiale, transformant la chaise en expérience sensorielle.
Masters – Philippe Starck & Eugeni Quitllet (2010)
La Masters Chair fusionne trois silhouettes iconiques de chaises du XXe siècle en une seule pièce. Conçue en polypropylène monobloc, elle allie légèreté, confort et reconnaissance visuelle immédiate. C’est un hommage ludique au design tout en restant fonctionnel et accessible.
Mademoiselle – Philippe Starck (2005)
La Mademoiselle combine transparence et motifs imprimés sur polycarbonate, créant une chaise à la fois élégante et moderne. Starck y explore la légèreté visuelle et la créativité graphique, tout en conservant une ergonomie simple adaptée à l’usage quotidien.
Design Plastique / Pop / Industrial Design
Le design plastique, pop et industriel a marqué l’évolution du mobilier en explorant les possibilités offertes par le plastique moulé et d’autres matériaux industriels légers. Les années 1960 à 2000 voient apparaître des pièces iconiques à la fois sculpturales et fonctionnelles, où la forme devient aussi importante que l’usage. Ces chaises sont audacieuses, souvent colorées, et combinent innovation technique, production en série et sens aigu de la sculpture et du mouvement.
Panton Chair – Verner Panton (1960)
La Panton Chair est la première chaise monobloc en plastique moulé à présenter une forme continue et fluide. Verner Panton y exprime un design radical et futuriste : sa silhouette ondulante épouse le corps et peut être empilée. Elle reste un symbole du design des années 60, alliant innovation industrielle, ergonomie et impact visuel.
Louis Ghost – Philippe Starck (2002)
La Louis Ghost est une réinterprétation moderne du style classique Louis XVI, réalisée en polycarbonate transparent. Starck allie la légèreté du plastique à une silhouette baroque et sculpturale, créant un mobilier à la fois iconique, pratique et résolument contemporain. Elle incarne la fusion entre tradition et technologie moderne.
Butterfly (BKF) – Hardoy, Bonet, Kurchan (1938)
La Butterfly Chair, conçue par Hardoy, Bonet et Kurchan, est un exemple hybride entre modernisme et esprit pop. Sa structure métallique légère supporte une toile suspendue, offrant un confort simple mais sculptural. Cette chaise emblématique a inspiré de nombreuses déclinaisons, combinant minimalisme, fonctionnalité et élégance graphique.
Divers / Hybrides / Inclassables
Certaines chaises échappent aux catégories classiques et se situent à mi-chemin entre art, expérimentation et mobilier utilitaire. Ces pièces explorent des formes sculpturales, des matériaux innovants ou des concepts avant-gardistes, révélant que le design peut être à la fois fonctionnel et profondément conceptuel.
Superellipse Chair – Piet Hein & Arne Jacobsen (1968)
Inspirée par les mathématiques de Piet Hein, la Superellipse Chair adopte une silhouette douce et harmonieuse qui épouse les contours de l’assise. Arne Jacobsen y intègre rigueur géométrique et élégance formelle, créant une pièce intemporelle qui dépasse la simple fonction pour devenir une exploration esthétique.
PK22 – Poul Kjærholm (1956)
La PK22 est un exemple de minimalisme danois où le métal et le cuir se rencontrent dans une structure épurée. Poul Kjærholm y démontre que l’élégance peut naître de la simplicité et de la pureté des matériaux, transformant chaque chaise en sculpture subtile.
PK9 – Poul Kjærholm (1960)
La PK9 est une chaise au piètement triangulaire inspiré de la tulipe, en acier et cuir. Elle incarne l’approche rigoureuse de Kjærholm : fonctionnalité maximale, esthétique minimale et maîtrise technique, tout en conservant une présence sculpturale dans l’espace.
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